A l’occasion de sa nouvelle campagne de communication, la FNEDT, syndicat national des ETF, met en lumière la diversité des métiers des ETF ainsi que le rôle essentiel qu’ils jouent pour la société dans son ensemble en œuvrant concrètement à la gestion et à l’exploitation durables des forêts françaises.
ETF pour Entrepreneur de Travaux Forestiers. Derrière cet acronyme se cachent une multitude de professionnels de la forêt. Bûcherons, débardeurs, sylviculteurs… Leur point commun : celui d’être des prestataires de service pour le compte de ceux qui possèdent le bois : propriétaires ou exploitants forestiers. Autre point commun : ils sont essentiels à la filière forêt-bois !
Ils réalisent des tâches aussi variées que l’abattage des arbres, le débardage des bois et l’installation et l’entretien de plantations. Cet article est l’occasion de présenter en détail les différents métiers qu’assurent les ETF ainsi que les matériels qu’ils utilisent.
Le bûcheron manuel
Commençons avec le plus connu des travailleurs en forêt ! Si dans l’imaginaire collectif, le bûcheron a une chemise à carreaux et une hache, dans la réalité il est très souvent fluo pour être bien visible sur ses chantiers. Equipé de sa tronçonneuse et du reste de ses EPI (Equipements de Protection Individuel), le bûcheron sécurise son chantier en créant des voies de repli et abat les arbres marqués par l’exploitant forestier. Une fois les arbres à terre, il les ébranche et peut les façonner en billons suivant la commande de son client.
Le bûcheron manuel reste incontournable pour abattre des arbres de gros diamètre et des feuillus dont la taille et la forme rendent l’exploitation mécanique difficile.
Le conducteur d’abatteuse
Au volant de son abatteuse, le conducteur abat et façonne les arbres au moyen de la tête équipée de sa machine. Depuis sa cabine, il doit bien identifier les arbres marqués ainsi que l’état du terrain et rester autant que possible sur les chemins d’exploitation (cloisonnements) afin de pas tasser le sol des parcelles. Si l’abatteuse a permis de gagner en rapidité et sécurité sur bon nombre de chantiers, elle ne peut pas intervenir sur des terrains en trop fortes pentes ou sur des arbres de trop gros diamètre où le bûcheron manuel sera préféré.
Le débardeur
Son rôle est de sortir les bois de la forêt et de les amener sur une place de dépôt où ils pourront être chargés sur des camions. Pour cela, le débardeur emprunte le réseau de chemins forestiers pour ne pas endommager le sol des parcelles. Suivant le type de bois à déplacer, différentes possibilités techniques s’offrent au débardeur. Les plus gros bois (grumes) seront acheminés par un skidder (ou débusqueur), tracteur muni d’un câble, d’une pince ou d’une grue qui traîne les bois jusqu’à la place de dépôt. Les billons de dimensions inférieurs seront transportés par un porteur forestier, tracteur équipé d’une remorque et d’une grue. Le débardage peut également se faire par câble aérien lorsque la pente ne permet pas la progression d’engins trop gros ou bien que le sol est particulièrement sensible au tassement.
Historiquement, le débardage se faisait au moyen de chevaux de trait. Aujourd’hui, le recours au cheval est minoritaire mais reste une option techniquement intéressante, en complément de la machine, lorsque le terrain est accidenté ou que le sol est sensible au tassement.
L’opérateur de travaux sylvicoles
Les travaux confiés à cet opérateur sont très variés et ont pour objectif de renouveler la forêt après une coupe.
Les travaux préparatoires à la plantation permettent de travailler le sol en amont de la plantation afin de limiter l’impact de la végétation concurrente et de favoriser la reprise des plants. Ils sont réalisés mécaniquement et font intervenir des outils montés sur tracteurs ou sur mini-pelle (broyeurs, dents de sous-solage…)
Les travaux de plantation consistent à mettre en terre les plants forestiers et à les protéger de la dent du gibier au moyen de traitements écologiques ou bien de protection individuelles ou collectives.
Viennent ensuite les travaux d’entretien qui empêchent à la végétation concurrente (ronces, fougères, bouleaux…) de prendre le dessus sur les plants et les travaux de taille et d’élagage permettant de configurer au mieux les plants.
Les travaux sylvicoles peuvent aussi bien être mécanisés (mini-pelle) que manuels (débroussailleuse thermiques, croissant forestier, élagueuse…).