Regards croisés sur les concours de la filière

Après le Prix régional de la construction bois et le concours Bois & Design, place à Ma forêt normande. Nous avons échangé avec Anne au sujet de ces rendez-vous régionaux qui valorisent la forêt, le bois et ses acteurs.

Pouvez-vous nous rappeler les spécificités de ces trois initiatives ?

Anne-Sarah Moalic : Le Prix régional de la construction bois est la déclinaison nationale d’un prix qui existe depuis déjà 13 ans. Avec le temps, cette démarche destinée à valoriser des constructions exemplaires s’est bien installée dans le paysage. La preuve : les 33 candidats qui ont encore proposé leurs réalisations cette année. La particularité de ce prix est aussi de mettre en avant l’ensemble des équipes : maître d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et entreprises. En Normandie, nous avons pris un temps d’avance en 2025, en introduisant une notion importante pour nous : celle de biosourcés. Il faut donc désormais parler du « Prix régional de la construction bois et biosourcés ».

C’est sur ce même modèle de mise en lumière de toute une équipe, du propriétaire à l’entrepreneur de travaux forestier, que nous avons créé le concours « Ma forêt normande », une nouveauté 2025 ! Ouvert aux propriétaires forestiers publics et privés, Ma forêt normande a vocation à faire connaître la forêt et sa multifonctionnalité de manière positive. La filière est trop souvent sur la défensive. Ici, nous voulons prouver qu’il se passe beaucoup de choses sur une même parcelle et que cela peut être très bénéfique. Enfin, Bois & Design est né il y a quatre ans de notre volonté de mettre en avant le bois local et le talent de nos artisans. A travers un objet du quotidien en bois local ou de réemploi, on va bien au-delà d’un simple choix esthétique.

3 concours, est-ce que ce n’est pas un peu trop ?

Anne-Sarah Moalic : Je ne crois pas. Ces trois événements pointent les projecteurs sur trois secteurs très différents de la filière forêt bois qui, comme vous le savez, est très large, de la graine à la construction ! C’est une manière de montrer des projets exemplaires et inspirants, de faire connaître des entreprises, des artisans. Si c’est du travail pour les participants,  la forme du concours est ludique pour le public, permettant ainsi de toucher plus de monde qu’un simple retour d’expérience, qui aurait vocation à rester en cercle fermé. Nous comptons aussi sur tous les acteurs de la filière pour être nos ambassadeurs vers l’extérieur !

Peut-on s’attendre à des nouveautés en 2026 ?

Anne-Sarah Moalic : En 2026, ces trois concours seront relancés, avec de nouveaux partenariats. C’est d’ailleurs le bon moment pour se manifester et devenir partenaire de ces concours, aidant ainsi aux dotations ou à la communication.

Et les futurs participants peuvent d’ores et déjà préparer leurs dossiers ! Pour le reste, il pourrait y avoir quelques bonnes surprises, mais il faudra patienter encore un peu !