À l’occasion de la Journée internationale des forêts, le 21 mars prochain, Fibois Normandie, l’interprofession du bois et de la forêt, s’associe au Pôle rural de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de l’université de Caen, pour proposer un temps d’échange sur l’histoire de la forêt normande.

Lieu de promenade faisant partie, au sens très littéral, du paysage, la forêt est plébiscitée par les Français : 92 % d’entre eux affirment aimer la forêt ; une tendance qui s’est affermie lors des confinements récents, qui ont donné à beaucoup des envies de nature (sondage opinionway, mars 2021, pour Stihl France).

Néanmoins, un grand nombre de personnes (67 % du panel) sont préoccupées par l’avenir des forêts françaises et souhaitent qu’on cesse de les exploiter, ou bien de manière minimale, avec des outils manuels. Ces sondages mettent en lumière l’écart existant entre la réalité du terrain et la perception des Français.

Depuis plusieurs années, des chercheurs de plusieurs disciplines enquêtent sur la forêt normande au sein de la MRSH de l’Université de Caen Normandie. La démarche révèle que la forêt normande a toujours été exploitée, le bois étant nécessaire à chaque époque, pour la construction, l’ameublement, le chauffage, etc. Elle confirme que l’état de la forêt, à la fin du 18^e siècle, était sans commune mesure avec la forêt que nous connaissons actuellement. Les conclusions des chercheurs rencontrent les chiffres de la filière : la forêt française – incluant la forêt normande – est en pleine croissance : environ 85 000 hectares de plus tous les ans. Plus denses et plus profondes que les forêts de nos ancêtres, elles sont le résultat de choix de gestion qui sont au cœur de la réflexion proposée.

En présence d’historiens et de géographes, mais aussi d’un expert forestier, nous remonterons dans le temps pour dessiner les évolutions de la forêt normande à travers les âges, et sortirons des sentiers battus pour aller à l’encontre des clichés qui peuplent notre imaginaire.