Voyage au Horse Progress Days

Crédit photo : Visual Horizon

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Louise Drieux est la fondatrice de l’entreprise Sabots sur Terre. Basée dans l’Eure, elle est spécialisée dans les travaux par traction animale dans toute la France. Lorsque Louise intervient en forêt, elle est accompagnée de ses chevaux de trait, Nina et Fleur, qui lui permettent de faire du débardage en limitant le tassement des sols, tout en préservant la faune et la flore.

Cet été, elle est partie au sein de la communauté Amish et a participé au Horse Progress Days. Elle nous partage son expérience.

Pouvez-vous nous présenter les Horse Progress Days ?

Les Horses progress days sont organisés sur 2 jours et le programme est dense. L’ objectif de ce rassemblement annuel pour la communauté Amish est de partager les pratiques et  les nouveautés en tout genre en termes de traction animale en agriculture et forêt : style de harnais, outils, machines et conférences. Ils n’ont jamais arrêté d’améliorer leur façon de faire. La veille, une journée de visite a été organisée sur 6 exploitations Amish locales. Sur place des dizaines de stands, près de 200 poneys et chevaux sur le site pour faire les démonstrations et 30 000 visiteurs,  Amish comme non Amish et quelques visiteurs internationaux venus du Canada, Colombie, Europe et Mozambique.

Qu’est-ce-qui vous a poussé à traverser l’Atlantique pour vous y rendre ?

La communauté Amish est reconnue pour son expertise en traction animale à l’échelle internationale. Ca fait 5 ans que je rêvais de voir de nombreux chevaux dans les champs et de vivre le voyage en immersion. C’était pour moi très enrichissant de voir toutes ces installations et de discuter avec toutes ces personnes de leurs savoir-faire.

Si vous deviez nous partager une anecdote forte de votre séjour ?

J’ai été touché par leur force du collectif et de l’entraide. Pendant ma troisième semaine de voyage je me rend en Pennsylvanie rejoindre une famille Amish qui m’accueille chez eux. Par chance, la météo est favorable et à proximité il y un battage de céréale qui s’organise  le lendemain.  La force du collectif permet une mise en place rapide et efficace . La machine avait besoin d’une réparation, naturellement plusieurs personnes discutent ensemble, l’un qui avait un atelier de fabrication d’outils pense immédiatement à une pièce qu’il a en stock, son voisin qui a son cheval attelé lui propose de faire l’aller-retour pour aller chercher la pièce, les autres poursuivent pendant ce temps l’installation des machines auxiliaires. C’était pour moi grandiose de voir tous ces chevaux et toutes ces familles en action!

Qu’avez-vous rapporté dans vos valises : des envies, des projets, des nouvelles pratiques ?

Pleins de choses ! Des nouvelles pièces de harnais pour mes chevaux, des idées d’outils à travailler, des devis pour du matériel de fauchage et broyage, des livres techniques, une paire de traits spécialement conçue pour travailler dans les chantiers exiguës. Et l’envie d’y retourner l’année prochaine !